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LA PART DE L’OMBRE Peindre un tableau, écrire un poème, attraper le vent, photographier le temps J’ai beaucoup peint, enfant, très tôt passionnée par les hiéroglyphes Je travaille avec des moyens simples Peindre le monde sur soi, et pas soi sur le monde (Deleuze & Guattari) Je ne peins pas le monde, mais mon regard sur le monde N. K. |
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Ce fut d'abord une étude. |
formation |
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1978-1982 |
École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris |
1985-1986 |
Kala Institute, Berkeley, Californie |
expositions collectives |
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2021 |
Atelier Carcavel - Crest |
2020 |
Galerie Autour de l'Image - Lyon |
2019 |
Centre culturel Louis Aragon avec Danièle Hart-Bellier - Bourg-lès-Valence Le Polaris avec Gladys Brégeon - Corbas (Grand Lyon) Galerie du Bourdaric - Vallon Pont d'Arc |
2017 |
Galerie Jean-Louis Mandon - Lyon |
2015 |
Galerie Autour de l'Image - Lyon |
2014 |
Pli, Au Quai - Pont-de-Barret |
2009 |
Grand Hôtel de l'Univers - Saillans |
2008 |
Le Belvédère - Saint-Martin d'Uriage |
2004 |
Galerie Taoa - Crest |
2003 |
Espace Saint Martin - Paris : Le printemps des singuliers |
2000 |
Prieuré de Manthes |
1999 |
Funabashi city gallery - Japon |
1998 |
Outsider Art Fair - New York |
1996 |
Altstadt Galerie - Berne |
1995 |
Galerie Hamer - Amsterdam |
1993 |
Musée de la poste - Paris : Timbres d'artistes |
1991 |
Musée de la poste - Paris : Les guichets de l'enfance |
1990 |
Musée de la poste - Paris :
Coups d'envois ou l'art à la lettre |
1988 |
Centre Georges Pompidou - Paris : Paysage : parcs urbains et suburbains, exposition de dessins à l'encre, publiés dans les cahiers du CCI, éditions du centre Pompidou |
expositions personnelles |
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2018 |
Manufacture des Tabacs, Université Jean Moulin - Lyon |
2016 |
Santé vet - Lyon |
2014 |
Grand Hôtel de l'Univers - Saillans |
2013 |
Galerie Alter-Art - Grenoble |
2012 |
Théâtre Am Stram Gram - Genève |
2011 |
Esprits Animaux, l'Orangerie - Montéléger |
2008 |
Maison pour tous "Quatre montagnes" - Villars de Lans |
2007 |
Galerie Prise de tête - Romans, France |
2005 |
Galerie Artactua - Le Mans |
2000 |
Am Platz galerie - Eglisau, Suisse |
1999 |
Galerie Jonas, Petit-Cortaillod - Neuchâtel, Suisse |
1998 |
Galerie d'Origine - Lyon |
1997 |
Altstadt-halle - Zug, Suisse |
1995 |
Galerie Avantgarde - Mannheim, Allemagne |
1994 |
Alabama, Musée Adzak - Paris |
1991 |
In Harlem streets, Galerie Art'o - Aubervilliers |
1986 à 1994 |
Publie de nombreux dessins à l'encre dans Le Monde diplomatique, Le Monde de l'éducation, etc. Anime la chronique du Totopiok (texte et image) dans le mensuel L'autre Journal et Dada, revue d'art pour enfants. |
En ce monde nous marchons Natasha Krenbol appartient à la génération des enfants, ou plutôt des petits-enfants, de Jean Dubuffet et de poètes comme Henri Michaux. Alimentée aux sources du blues, du jazz, et des musiques ancestrales de tous les vieux continents, elle fait partie de ces artistes dont la culture mondiale, et le sang, mêlé, semblent porter la mémoire de tous les peuples en voie de disparition : la famille des poètes, volontairement primitifs et cosmopolites, de “ Mother Earth ”, actuellement en grand danger. Pas étonnant si son œuvre, nourrie du contact avec les terres de la vie simple, ouvre naturellement des frontières qui, à ses yeux, devraient être effacées depuis longtemps. Chemin faisant, une autre vie du mental lui est devenue familière. “Hasards objectifs ”, signes, rencontres, sont pour elle la trame d’un quotidien devenu mystique, dans une époque où c’est la vie elle-même qui est surréaliste. La peinture est, pour elle, un engagement total, une façon de vivre, de respirer, comme la musique, qui partout l’accompagne et constitue le fil conducteur de son œuvre. Ce sont justement d’autres airs, d’autres mélanges qu’elle nous propose à voir, dans ses toiles si vivantes où tout danse et tout bouge, toute une culture qu’elle porte partout avec elle, comme le conteur itinérant sa mythologie personnelle. Animaux, plantes, humains, créatures imaginaires, tous les êtres se valent dans l’univers de Krenbol, où le petit et le grand ont la même importance aux yeux du Créateur. Et on y sent une tendresse particulière pour les mille petits détails, essentiels, qui font tout le charme et le miracle de l’existence. C’est un univers d’un animisme naturel, où la vie suit son cours, à son rythme, têtu et obstiné, comme l’âne, compagnon privilégié de Krenbol. Là, réside le secret de ce qui donne à ces œuvres tant de vie : dans la surimpression d’au moins deux mondes, deux préoccupations, à la fois opposées et complices, comme dans l’existence. La poésie retrouve l’espace de se donner libre cours, et l’on sent la fraîcheur d’une libre et talentueuse improvisation: celle qui, comme en musique, sait associer le “feeling”, le don, et ce sens très particulier de l’équilibre que développent les grands vivants, à force de parer les coups à droite et à gauche. Laurent Danchin écrivain, critique d’art
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la pulsation KrenbolPar le jeu de la "réserve",1 les créatures de Natasha Krenbol, tels des fragments de réel provisoirement détachés du monde, paradent graffitées et maculées - malpolies, pour le moins. Leurs poses dansantes d'animaux enjazzés laissent deviner le sourire qui accompagna leur invention (parlons plutôt de révélation). Enzo Cormann, mars 2007 |